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La Boudeuse n'a plus le vent en poupe 
« La Boudeuse » est amarrée au ponton des chantiers pour une durée indéterminée.
Le trois-mâts va rester amarré à Nantes le temps de trouver une solution à ses problèmes d'endettement. Le principal enjeu est avant tout d'éviter la vente du bateau.
La Boudeuse est arrivée lundi soir à Nantes, en provenance de Brest, qu'elle a dû quitter par manque de places disponibles. Le voilier y avait fait escale quelques jours, après un voyage en mer de plus d'un mois et demi, depuis la Martinique. « Nous avons choisi de venir à Nantes, car nous y avions très bien été accueillis il y a trois ans », reconnaît Patrice Franceschi, le capitaine.
La Boudeuse avait été missionnée l'an dernier par Jean-Louis Borloo pour effectuer des observations scientifiques dans le cadre du Grenelle de la mer. La mission écologique Terre-Océan était censée durer deux ans, au cours desquels le navire devait voyager de l'Amérique du sud à l'océan Pacifique et mener des explorations et études sur l'environnement, l'état des eaux, la biodiversité... Mais également une mission de sensibilisation du public aux objectifs environnementaux, à travers le dialogue entre les cultures et la réalisation d'une série de films et de reportages.
Après une première exploration scientifique sur les fleuves de Guyane, la mission, débutée en octobre dernier, avait été interrompue en juin en raison d'un endettement massif, dû au non-versement de 500 000 € que l'État s'était engagé à verser.
Éviter la vente du bateau
Jean-Louis Borloo avait assuré en juillet vouloir tout faire pour assurer la reprise de la mission. Patrice Franceschi compte le recontacter dans les prochains jours, afin de trouver une solution. « Nous allons essayer de sauver la mission, explique-t-il, mais il n'a jamais été sûr qu'elle puisse reprendre. »
Une souscription nationale a également été lancée par le capitaine, afin de récolter assez de fonds pour éviter la vente du bateau. « On va tout faire pour que ça n'arrive pas. Il y a plusieurs possibilités, précise-t-il, mais nous restons prudents par rapport aux hommes politiques. La souscription nationale peut être une solution. Un geste du citoyen, s'il est massif, peut remplacer le geste politique. C'est une idée séduisante. »
Une autre solution est de trouver des partenaires, afin de se lancer dans de nouvelles missions, qu'elles soient consacrées à l'environnement ou aux hommes, « et pourquoi pas accueillir des jeunes et leur proposer de découvrir le monde... »
La Boudeuse devrait séjourner sur la Loire jusqu'à ce qu'une solution pour son avenir soit trouvée. En attendant, ce séjour va permettre d'organiser des événements, en partenariat avec la Ville, et de proposer des visites au public.
« Aujourd'hui c'est trop tôt pour savoir ce que nous allons devenir. On se donne trois mois pour voir comment ça avance, avant de vendre le bateau. Mais d'ici là tout est possible ! », conclut Patrice Franceschi.
Plus d'infos sur l'actualité et les missions de la boudeuse sur le site du bateau : http://la-boudeuse.org
Ouest-France
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